Conclusion pour site Mindful Management

Conclusion

J’aimerais ajouter une entrée décalée à cet abécédaire : frustration. La frustration de n’avoir pu développer plus encore tous les bienfaits que la mindfulness/pleine conscience peut apporter dans la vie des manageurs-entrepreneurs.
Lorsque je me suis lancé dans différentes formes de méditations depuis plus de trente ans, j’ai voulu le partager avec le plus grand nombre, tellement cela m’avait aidé dans ma vie de manager, mais aussi dans bien d’autres domaines. L’approche plus spécifique mindfulness m’a fait franchir une nouvelle étape dans ma voie. Comme il a déjà été mentionné, c’est une très mauvaise idée de faire du prosélytisme pour tenter de convaincre. C’est uniquement, dit-on, par la vertu de l’exemple que l’on peut avoir une chance d’influer dans ce monde.
Après de multiples interviews, expériences, lectures et visionnages, je suis convaincu que la mindfulness peut entrer par la grande porte dans le monde de l’entreprise et du management par la voie des réseaux organisés tels que les Chambres de Commerce et les BNI® pour ne citer qu’eux. Il existe de nombreux leviers, qui bénéficient de documentations scientifiques qui ne feront que se développer encore à l’avenir, afin de sensibiliser celles et ceux qui désirent s’orienter vers un management – et au final une vie, vu que rien n’est séparé – plus consciente.

Lors des présentations courtes des BNI® par exemple, comme cela se passe souvent en petits-déjeuners, des incitants « flash » peuvent tourner autour de la perception du corps assis ou en mouvement, des sons et odeurs, des textures, d’une bouchée ou d’une gorgée, d’une météo intérieure, de l’axe réaction-réponse, de l’importance de l’esprit du débutant vu la récurrence organisationnelle…
Alors, vers un MMN ? Un Mindful Management Network ? Pourquoi pas… Par expérience, avec Thich Nath Hanh, je reste convaincu de l’utilité de la « sangha », comme « refuge » et incitant à la pratique. Dans un cadre tout aussi laïque que celui développé par Jon Kabat-Zinn pour la MBSR au sein de la mindfulness bien entendu.

Petite précision et non des moindres. La mindfulness, la méditation de pleine conscience, le programme MBSR… ne relèvent pour moi aucunement du développement personnel et de sa «tyrannie du bonheur»1. Il s’agit plutôt d’un «dépouillement personnel»2 qui enlève les masques des postures que nous prenons souvent en société pour approcher une posture d’Être plutôt que Faire. Ces pratiques n’apportent nullement des solutions aux problèmes, mais ceci dit la rumination mentale non plus. Par contre, elles ouvrent des perspectives plus larges, des espaces de clarté au milieu d’un monde assombri par l’immédiateté et protègent ainsi ce que nous avons de plus précieux : notre vie.

Quant à moi, rendez-vous sur ce site pour la suite…

« The limit is not the sky. The limit is the mind.” – Wim Hof

Notes
1. Voir notamment l’interview de Fabrice Midal dans « Elle » et aussi son interview dans « Le Point » sur la «tyrannie du positif» ainsi que ses interventions sur la « tyrannie de la bienveillance » sur sa chaîne Youtube.
2. « La sagesse comme un dépouillement, et pas seulement comme un enrichissement, un empilement d’expériences et de réflexions » nous dit Christophe André (ANDRÉ, Christophe : S’estimer et s’oublier, op. cit., p. 289.).